En Analyse : Série Club vous donne rendez-vous chez le psy

En Analyse : Série Club vous donne rendez-vous chez le psy

Ce dimanche soir (à 22h50), Série Club commence la diffusion de sa nouvelle série phare, En Analyse (In Treatment en VO). Ce chef d'oeuvre porté par l'acteur Gabriel Byrne repose sur une idée un peu barrée : un épisode = une séance de psy. Ça peut paraître ennuyeux à mourir, mais en fait c'est passionnant.


Les budgets pour les effets spéciaux, cascades et décors n'ont pas dû être bien élevés pour En Analyse. La série de la réputée HBO (Les Soprano, Oz, Rome, Entourage...), nommée In Treatment en version originale, se déroule principalement dans le cabinet de Paul Weston, psychothérapeute incarné par l'acteur irlandais Gabriel Byrne. Calquée sur la série israélienne Hagai Levi, la fiction repose sur un modèle bien précis : chaque épisode suit une séance et on retrouve toujours les mêmes patients. Le tout dans un cycle récurrent de cinq épisodes, en fait cinq rendez-vous dans la semaine du psy.


En clair dans la saison 1, on suit les thérapies de quatre patients : la troublante Laura, l'imperturbable et imbu de lui-même Alex, la colérique Sophie et le couple au bord de l'implosion formé par Jake et Amy. Dans le cinquième épisode, Paul Weston se rend chez sa propre thérapeute, Gina, avec laquelle il entretient une relation assez particulière. L'occasion pour le téléspectateur d'entrer véritablement dans la tête du psy, qui peine à gérer certains patients, et dont la vie privée se désintègre.


Rarement une série n'avait donné autant d'importance aux dialogues. A ses temps morts, ses envolées, ses non-dits, ses silences, ses incompréhensions, ses excès de rage... La psychologie des personnages est évidemment au centre de la série. On prend le temps de les connaître au fil des épisodes. Toute la force de cette fiction repose sur l'écriture et bien évidemment sur le talent des acteurs, Gabriel Byrne en tête. On le croit sûr de lui au début, puis les fissures se multiplient. En fait, le psy perd pied et tente en vain de se réfugier derrière un masque, celui de la neutralité imposée par son job. Si jamais les premières minutes d'En Analyse vous laissent de marbre, accrochez-vous. Vous ne le regretterez pas, la série dévoilant sa richesse sur la longueur, même si parfois son rythme particulier peut lasser. Dans toute thérapie, il y a des hauts et des bas.


Julien Thomas - dimanche 10 octobre 2010 à 10h00